Mars 2007 (page 2/2)
Sommaire du mois de Mars : Clic
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9 Mars 2007 |
Sophie
a écrit : |
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Je
vous prie de bien vouloir prendre connaissance de
ma "découverte":
Dans "Roman Civilization - vol.II - selected
readings, Naphtali Lewis et Meyer Rheinhold editors"
chez Columbia University Press, 1990, page 15, est
reportée une inscription CIL,
vol VI, n° 944 (=Dessau, no. 264) se trouvant
sur un arc dédié à
Titus, situé à Rome, érigé
en 80-81, et n'existant plus de nos jours (note 23).
Cette inscription se trouvait sur le triple arc se
situant sur le Circus Maximus, coté Ouest.
Je reproduis ici la traduction anglaise dont je vous
ai cité les références:
"The Roman senate and
people to the Emperor Titus Caesar Vespasian Augustus,
son of the deified Vespasian, pontifex maximus,
holding the tribunician power for the
tenth year, acclaimed imperator seventeen times,
consul eight times, father of his country, their
princeps, because with the guidance and plans of
his father, and under his auspices, he subdued the
Jewish people and destroyed the city of Jerusalem,
which all generals, kings, and peoples before him
had either attacked without success or left entirely
unassailed."
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9 Mars 2007 |
Jdecl
a écrit : |
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Je
vous signale la parution de deux livres sur
Constantin et le christianisme :
Quand
notre monde est devenu chrétien
de Paul VEYNE, Ed. Albin
Michel
"Comment et
pourquoi l'Empire romain païen est-il
devenu chrétien ? À cette
question complexe, Paul Veyne apporte
une réponse simple et qui surprendra
: parce que tel a été le
bon plaisir de Constantin ! […]
Et un caprice dicté par la piété
: depuis la bataille du pont Milvius,
le 28 octobre 312, Constantin est persuadé
que le Dieu unique lui a accordé
la victoire. Il s'est fait chrétien,
profondément et sincèrement.
Et il ne doute pas de la supériorité
de cette vérité sur le paganisme
majoritaire. Nul calcul politique, nulle
idéologie ne l'habitent : après
tout, 90 % des habitants de l'empire sont
alors païens, et il faut avoir une
foi à toute épreuve pour
aller ainsi à contre-courant […].
Mais Constantin, estime Paul Veyne, est
un révolutionnaire, un vrai. […]
Bien loin de penser que le christianisme
s'inscrit dans une évolution logique
de la pensée religieuse, ou, pire,
correspond à une attente inéluctable
de la société, Veyne insiste
au contraire sur son absolue nouveauté.
[…]" |
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Constantin
en son temps : le baptême ou la
pourpre ?, de Robert
TURCAN Ed. Faton
"[…]
Robert Turcan admet la sincérité
et la précocité de la conversion
au christianisme de cet athlétique
chef de guerre et grand politique : son
père, l'Auguste Constance Chlore,
et sa mère, Hélène,
ainsi que de nombreux membres de la classe
dirigeante à l'intérieur
de laquelle il naquit, étaient
déjà des chrétiens
plus ou moins déclarés.
[…]
Constantin n'a jamais perdu une bataille,
il a réussi en toutes choses publiques
au bon moment, alors que, depuis quelque
temps, les empereurs romains, dont la
piété s'adressait aux Dieux
classiques de l'Empire et qui avait persécuté
les chrétiens comme impies, connaissaient
défaite et honte. C'était
le grand argument de l'apologiste Lactance,
que Constantin connaissait bien, et ce
sera encore celui d'Augustin dans la cité
de dieu. Cela ne l'empêcha ni de
dissimuler sa conviction quand il le fallait
ni de recourir à l'occasion à
l'oracle d'Apollon. Cela ne l'empêcha
pas non plus, dès qu'il fut le
maître absolu de l'Empire, ni de
faire assassiner 5 membres de sa proche
famille, ni de favoriser puissamment le
christianisme aux dépens du paganisme,
ni d'amorcer une moralisation et un adoucissement
chrétien des mœurs civiles"
[Livre déjà signalé
par GRICCA : Clic
!] |
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(Fiches de Maurice SARTRE, Le Monde
des livres du vendredi 9 mars 2007)
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10 Mars 2007 |
Gricca
a écrit : |
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Les
insignes impériaux de Maxence :
Pour répondre
à un vieux
courriel du 26 Février 2004 de
Sarah qui cherchait les blasons et
les emblèmes des empereurs romains,
une découverte récente lui
apporte une réponse.
En décembre
2006, des objets, placés dans des
boîtes en bois et enveloppés
dans de la toile de lin et de soie, ont
été découverts enterrés
sous la colline du Palatin près
du Colisée à Rome. La profondeur
de l'enfouissement a permis à des
experts de les dater du début du
IVe siècle et de les attribuer
à Maxence.
Il s’agit de trois lances (hasta),
4 javelines en excellent état,
un sceptre (scipio) impérial,
très élaboré, avec
une fleur ciselée et un globe,
ainsi qu’un certain nombre de sphères
en verre, qu’on pense être
une représentation symbolique de
la Terre. Certains des objets sont, croit-on,
les hampes pour les étendards rectangulaires
ou triangulaires de l’empereur.
On ne connaissait jusqu’alors ce
genre d’objets que par des représentations
sur des pièces de monnaie et des
peintures : c’était les insignes,
qui accompagnaient l'empereur pendant
ses apparitions publiques. Les globes,
symbolisant la domination sur le monde,
pouvaient être surmontés
d’une victoire (Niké),
ou d’un aigle ou, sous les empereurs
chrétiens, d’une croix.
On pense que des
fidèles de Maxence, désireux
de préserver sa mémoire
et de conserver les objets qui ont représenté
sa puissance, après qu’il
eut disparu lors de la bataille du pont
Milvius en 312, les cachèrent dans
un sanctuaire du Palatin. Ils ne pouvaient
en effet plus servir et, en même
temps, ils ne devaient pas tomber dans
les mains de l'ennemi.
- Voir la photo
du sceptre de Maxence et un article
(en anglais) sur le sujet : www.telegraph.co.uk
GRICCA |
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22 Mars 2007 |
Gerhardt
Stenger a écrit (extraits
de plusieurs courriels)
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1.
Je ne trouve pas de mention dans votre
texte consacré à Claude
que celui-ci ait voulu réformer
l'alphabet - ou s'agit-il d'un
canular ?
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RÉPONSE
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L'alphabet
de Claude
? Non, il ne s'agit nullement
d'un canular. Cet empereur aurait bien
envisagé de réformer l'alphabet
latin en y insérant trois lettres
nouvelles. Cette initiative est dûment
attestée par Tacite (Annales,
XI, 13-14
: ), ainsi que par Suétone (Vie
de Claude, 41).
Elle n'est d'ailleurs nullement invraisemblable
dans le chef de cet érudit quelque
peu excentrique, de ce spécialiste
ès vieilleries étrusques
(il aurait été le dernier
locuteur de la langue des anciens maîtres
de l'Italie centrale).
Pour ces infos complémentaires,
voyez aussi cette page Web, ma foi fort
intéressante : monsu.desiderio.free.fr.
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2.
Toujours à propos de Claude. Connaissez-vous
l'Essai sur les règnes de Claude et de
Néron de Diderot ? (Juste pour
savoir si cette œuvre est connue des spécialistes)
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RÉPONSE
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Eh bien non, au risque
de vous décevoir, jusqu'à ce jour, je
n'avais jamais entendu parler de cet essai
de Diderot sur les règnes de Claude et
de Néron - en fait surtout consacré
à la réhabilitation de Sénèque,
semble-t-il…
Mais il me faut aussi vous préciser que je
ne suis nullement un "spécialiste",
ni en littérature du Siècle des
Lumières, ni même en histoire de
l'Antiquité gréco-romaine. Simple amateur
d'histoire, ma relative (mé)connaissance de
la bibliographie de Denis Diderot ne pourrait donc
guère vous servir de valeur de référence.
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25 Mars 2007 |
Gricca
a écrit : |
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Qui
était limpératrice Justine ?
A loccasion
de lannonce de la parution dun ouvrage
fort intéressant : « STEMMATA
AUREA : Constantin, Justine, Théodose.
Revendications généalogiques et idéologie
impériale au IV s. ap. J.C. » de
François CHAUSSON [ voir le site : www.lerma.it
], il ma paru utile de faire une petite présentation
de cette impératrice Justine, que lauteur
place entre les deux poids lourds que sont Constantin
Ier et Théodose
Ier.
Nous sommes le
18 janvier 350, un officier, Magnence,
est proclamé empereur à Autun contre
lun des fils et successeur du grand Constantin,
Constant, qui est pourchassé et exécuté.
Lune des première préoccupation
de Magnence fut de rechercher la reconnaissance de
lautre fils de Constantin Ier, Constance
II, qui régnait sur lOrient. Mais,
dès lété 350, ses espoirs
furent déçus sur ce point et il proclama
à Milan son frère Décence, César,
avec promesse du consulat pour lannée
352 (celui de 351 ayant déjà été
destiné à Gaiso, le meurtrier de Constant).
Cest ensuite que Magnence, probablement veuf,
se chercha une épouse pour se légitimer
et obtenir le soutien des grandes familles italiennes.
Il fait le choix dune toute jeune fille, Justine.
La date exacte de sa naissance ne nous est pas connue,
mais on peut la situer vers la fin des années
330, au plus tard en 340. Elle neut pas denfant
de Magnence qui se suicida à Lyon en août
353.
On retrouve Justine
beaucoup plus tard, introduite à la cour de
Valentinien Ier
par sa femme Marina Severa, mère du fils héritier
Gratien, né
en 359. Limpératrice, ayant imprudemment
vanté auprès de son mari les charmes
de Justine, se retrouva bientôt répudiée
et bannie de la cour sous le prétexte davoir
trempé dans une affaire immobilière
frauduleuse, et remplacée par Justine en 369.
Valentinien Ier, qui mourut en novembre 375, en eut
quatre enfants, trois filles, Iusta, Grata et Galla
et un fils, le futur Valentinien
II, né en 371, qui sera proclamé
co-empereur de son oncle Valens ( 378) et de
son demi-frère Gratien ( 383), en novembre
375, par le magister peditum Merobaudes et
le magister mlitum dIllyrie Equitius.
Justine sen trouva tutrice. Elle sinstallera
à Milan, où, arienne, elle entra en
conflit avec le nicéen évêque
de la ville, le célèbre St Ambroise,
mais finit par renoncer à imposer sa volonté.
En 387 quand Maxime
(383-388) envahit lItalie, Justine senfuit
avec ses enfants à Thessalonique et obtient
laide de Théodose, qui venait de se retrouver
veuf de Flaccilla, en lui donnant la main de sa plus
jolie fille, Galla, les deux autres resteront célibataires.
Elle put ainsi retourner à Rome, mais elle
mourut peu après en 388. Son fils Valentinien
II fut assassiné en 392, sa sur Galla
en sera très affectée et poussera son
mari Théodose Ier ( 395) à combattre
lusurpateur Eugène
(392-394). A sa mort en couches en 394, elle laissait
une fille, limpératrice Galla Placidia
(388-450), qui sera la mère de Valentinien
III (empereur de 425-455).
Qui était
donc cette Justine pour avoir été prise
en mariage par deux empereurs Magnence et Valentinien
Ier, et dont Théodose Ier épousa la
fille Galla ?. On a longtemps cru quelle était
sicilienne, mais son père, Vettius Justus,
était membre dune illustre famille italienne,
celle des Vettii. Il neut pas une carrière
éclatante. Il fut gouverneur dEmilie-Picenum
en Italie sous Magnence (350-353) et Constance II
(337-361) qui le fera exécuter pour avoir consenti
au mariage de sa fille avec lusurpateur Magnence.
De même les frères de Justine, Constantianus
et Cerealis, ne furent que tribunus stabuli,
le premier fut dailleurs tué en Gaule
vers 369. Le second joua un rôle dans la proclamation
de son tout jeune neveu Valentinien II en 375.
Vettius Justus
serait le fils de Vettius Justus, consul en 328, et
le cousin de Vettius Agorus Praetextatus, préfet
de Rome en 367, et champion du paganisme, mort en
384. Par contre plusieurs hypothèses ont été
avancées au sujet de son épouse, depuis
la fille du César Crispus,
fils aîné de Constantin Ier, en passant
par la fille de Neratius Cerealis, préfet de
lannone en 328, préfet de Rome en 352,
consul en 358, jusquà la fille de Neratia
Galla et de Jules Constance, le demi-frère
de Constantin exécuté en 337. Cette
dernière hypothèse est séduisante,
Justine serait la nièce du César Gallus
(351-354) et de son demi-frère lempereur
Julien (361-363). Peut-être que le livre de
François Chausson « STEMMATA
AUREA » nous apportera plus de renseignements
à ce sujet.
GRICCA
LIVRES
SUR LEMPIRE ROMAIN :
(Liste non exhaustive
-
Les commentaires sont ceux donnés au dos des
ouvrages)
- Itinéraires
des voies romaines de lAntiquité au
Moyen Age de Pierre HERRMANN - Editions
errance 2007 :
Lempire
romain était immense, de lAngleterre
à la Syrie, de lAllemagne au Maroc.
Les légions, les marchandises, les fonctionnaires
y circulaient. Lempereur devait le gérer
et y faire appliquer ses ordres. Pour cela,
un vaste réseau routier fut implanté,
tellement dense quil devint un symbole
de lère romaine. Des bornes jalonnaient
les routes pour aider les voyageurs. Mais quelle
vision géographique un Romain avait-il
de lempire ? Des textes de géographes
et des documents appelés « itinéraires
» nous sont parvenus. Leur lecture et
leur analyse nous renseignent sur le fonctionnement
dun empire où les déplacements,
à pied et à cheval, étaient
fondamentaux.
- Quand
le christianisme a changé le monde.
Tome 1, La subversion chrétienne du monde
antique de Maurice SACHOT- Odile
Jacob 2007 :
24 août
410 : la ville de Rome est mise à sac
par Alaric Ier, roi des Wisigoths. 11 septembre
2001 : les Twin Towers sécroulent,
frappées par deux avions détournées
par des terroristes. Dans le premier cas, la
civilisation de lAntiquité achève
de sécrouler ; dans le second,
cest la suprématie de lOccident
qui vacille. Entre ces deux dates, Maurice Sachot
explore ce qui fait le fond même de la
« civilisation » occidentale. Pour
lui, même la sécularisation et
la laïcisation qui semblent caractériser
lemprise que lOccident a acquise
sur le monde se définissent par référence
au christianisme. Cest donc lhistoire
de cette christianisation du monde quil
raconte ici, en privilégiant lépoque
où tout sest constitué,
au basculement de lAntiquité. Comment
le christianisme sest-il constitué
et comment, ainsi, a-t-il transformé
le monde ? Quels sont, par-delà les pays
les communautés, les époques,
les traits qui ont la civilisation dite occidentale
? Venue de lhistoire des religions, une
étonnante synthèse pour éclairer
les débats daujourdhui.
- Lurbanisme
des villes romaines de Transpadane : Lombardie,
Piémont, Vallée dAoste
de Laurent CHRZANOVSKI - éd. Monique
Mergoil 2006 :
Une étude
détaillée des témoignages
archéologiques et historiques dévoile
pour la première fois le faciès
urbain de lune des régions les
plus riches de la péninsule italienne.
Cest limage dun véritable
laboratoire de Rome dans son avancée
vers le Nord qui soffre à nous,
tant les solutions daménagement
adoptées dans chacune des 14 villes sont
différentes. De César à
la chute de lEmpire dOccident, ce
volume fait le point sur chacun des centres
de la région - traités sous la
forme de monographies -, fournit une synthèse
comparative novatrice, monument par monument
et secteur urbain par secteur urbain, et présente
pour chaque dossier urbain la bibliographie
la plus importante jamais réunie sur
le sujet.
- Ponce
Pilate
de Jean-Pierre LEMONON - Les éditions de
latelier 2007 :
Des millions
dhommes et de femmes connaissent de Pilate
son rôle dans la condamnation et la crucifixion
de Jésus de Nazareth. Mais cet événement
mis à part, quévoque ce
nom apparemment familier ? Que savons-nous de
ce gouverneur romain ? Des images dEpinal
circulent et, bien souvent, la représentation
que lon sen fait est totalement
erronée. Comment a-t-il administré
le territoire de la Judée ? Quelles étaient
ses relations à légard de
la population juive ? Comment peut-on comprendre
son attitude lors du procès du Christ
? Le livre de Jean-Pierre Lémonon interroge
les textes et les monuments du Ier siècle
et dessine un portrait du préfet de Judée.
Pilate apparaît comme un gouverneur peu
préparé à une tâche
difficile, soucieux de manifester en toutes
circonstances lhonneur de Rome, tentant
de faire régner lordre de lempire
sur le territoire qui lui a été
confié. Pilate entre donc par effraction
dans lhistoire. Dès lors, sa figure
- comme le relate cette biographie - ne cessera
plus dêtre interrogée et
interprétée au fils des siècles.
Objet dune première publication
en 1981, cet ouvrage est considéré
comme la référence mondiale sur
le sujet. Il a été entièrement
revu et actualisé au regard des recherches
archéologiques, historiques et bibliques
de ces dernières années.
- La
Palestine à lépoque romaine
de Caroline ARNOULD-BEHAR - Guide Belles Lettres
des civilisations 2007 :
La Palestine
à lépoque romaine nest
pas une terre comme les autres : elle a connu
le pouvoir dHérode le Grand, entendu
le message de Jésus, subi la destruction
du Temple, vu se développer le judaïsme
rabbinique, abrité la première
communauté chrétienne
Soumise
à lautorité de Rome, elle
a nourri une civilisation à lactivité
spirituelle intense, reflétée
par de nombreux écrits, comme les Manuscrits
de la mer Morte. Les découvertes
et les recherches récentes en offrent
aujourdhui une image plus prégnante.
- Revue
Numismatique & change
- Hors-série - Rome, son histoire et
ses monnaies par Donatien GRAU.
Je la recommande
fortement, numismates ou pas, dabord pour
son faible prix, pour sa clarté, et surtout
pour sa superbe galerie de portraits monétaires
quasi complète des empereurs, impératrices
et usurpateurs, avec cerise sur le gâteau,
entre autres, une référence au
site « Empereurs
romains ».
Bref à se procurer absolument.
Voir référence sur le site : http://www.pressedefrance.com/
GRICCA
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